Le gouvernement envisage de rendre obligatoire le contrôle technique des motos de collection, une mesure qui suscite des débats passionnés parmi les amateurs d’anciennes. Ces véhicules, souvent chéris pour leur valeur historique et sentimentale, pourraient bientôt devoir se soumettre à des vérifications rigoureuses, au même titre que les véhicules modernes.
Les défenseurs de cette initiative avancent des arguments de sécurité routière et de réduction des émissions polluantes. Toutefois, les collectionneurs craignent que cette réglementation ne mette en péril la préservation du patrimoine motorisé et n’engendre des coûts supplémentaires. Le débat est ouvert et les passions sont loin de s’apaiser.
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Plan de l'article
Pourquoi le contrôle technique est-il important pour les motos de collection ?
Le contrôle technique des motos de collection, devenu obligatoire depuis le 15 avril 2024, vise à garantir la sécurité sur les routes et à limiter les émissions polluantes. Cette mesure concerne particulièrement les motos anciennes qui doivent se plier à des vérifications régulières.
- Les motos anciennes sans carte grise de collection doivent passer un contrôle technique tous les 3 ans.
- Pour les motos avec une carte grise de collection, mises en circulation après 1960, le contrôle technique est exigé tous les 5 ans.
Cette obligation a suscité des réactions mitigées. Les amateurs de motos de collection redoutent que les coûts et les contraintes administratives n’entravent leur passion. Toutefois, les autorités affirment que ces contrôles garantiront une meilleure sécurité et contribueront à la préservation de l’environnement.
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Le respect de la législation européenne, adoptée en 2014, impose au gouvernement français de se conformer à ces exigences. Le décret du 23 octobre 2023 officialise cette nouvelle réglementation. Les collectionneurs doivent désormais s’assurer que leurs précieux deux-roues respectent les normes en vigueur.
Même si cette mesure est source de débat, elle s’inscrit dans une volonté de concilier passion et sécurité. Les collectionneurs devront s’adapter pour continuer à profiter de leurs machines tout en respectant les nouvelles exigences légales.
Les réglementations spécifiques au contrôle technique des motos de collection
Le contrôle technique des motos de collection trouve son origine dans la directive européenne de 2014. Cette législation impose aux États membres de mettre en place des contrôles techniques pour les véhicules anciens. Le gouvernement français, conformément à cette directive, a publié un décret le 23 octobre 2023, officialisant cette obligation.
Fréquence des contrôles
Les motos de collection, selon leur statut administratif, sont soumises à des vérifications régulières :
- Motos sans carte grise de collection : contrôle technique tous les 3 ans.
- Motos avec carte grise de collection (post-1960) : contrôle technique tous les 5 ans.
Objectifs de la réglementation
Cette réglementation vise à :
- Assurer la sécurité routière.
- Réduire les émissions polluantes des véhicules anciens.
- Conserver le patrimoine automobile tout en respectant les normes environnementales.
Les implications pour les collectionneurs
Les collectionneurs de motos anciennes doivent désormais :
- S’assurer que leurs véhicules respectent les critères de sécurité et d’émissions.
- Prévoir des rendez-vous réguliers dans les centres de contrôle technique agréés.
Le respect de ces nouvelles exigences légales est fondamental pour continuer à profiter des motos de collection en toute légalité. Les passionnés devront donc adapter leur entretien et leur gestion administrative pour se conformer à cette nouvelle réglementation.
Les coûts associés au contrôle technique des motos de collection
L’implémentation du contrôle technique pour les motos de collection engendre des coûts spécifiques. Les véhicules de catégorie L, incluant les motos, scooters, quads et voitures sans permis, sont concernés par cette mesure.
Tarifs des contrôles techniques
Les centres agréés facturent généralement les contrôles techniques des motos de collection entre 40 et 70 euros, selon la complexité des vérifications à effectuer et les équipements nécessaires. Ce tarif peut varier légèrement en fonction de la région et des spécificités du véhicule.
Coûts additionnels
Au-delà du coût du contrôle technique lui-même, les propriétaires de motos de collection doivent prévoir des dépenses supplémentaires pour :
- Les éventuelles réparations avant le passage au contrôle.
- Le déplacement vers un centre agréé, souvent situé à distance.
- Les frais de contre-visite en cas de non-conformité détectée lors du premier passage.
Tableau récapitulatif des coûts
| Type de véhicule | Coût moyen du contrôle | Coûts additionnels (approximatifs) |
|---|---|---|
| Moto | 50 € | Réparations, déplacement, contre-visite |
| Scooter | 45 € | Réparations, déplacement, contre-visite |
| Quad | 60 € | Réparations, déplacement, contre-visite |
| Voiture sans permis | 70 € | Réparations, déplacement, contre-visite |
L’ensemble de ces coûts doit être anticipé par les collectionneurs pour assurer la conformité de leurs véhicules tout en respectant les nouvelles obligations légales.
Les exceptions et dérogations pour les motos de collection
Le contrôle technique des motos de collection, bien que obligatoire depuis le 15 avril 2024, prévoit certaines exceptions et dérogations. Pour les motos mises en circulation après 1960 et dotées d’une carte grise de collection, le contrôle technique est exigé tous les 5 ans. En revanche, pour celles sans carte grise de collection, cette vérification se fait tous les 3 ans.
Benjamin Rauffet, président de l’Auto-Moto-Retro de Figeac, reste sceptique quant à l’efficacité de cette mesure. Selon lui, les motos anciennes, souvent bichonnées par leurs propriétaires, ne représentent qu’une infime part des accidents de la route. Véronique Chapotot, secrétaire de la même organisation et propriétaire d’une Gima 125 cm3, partage cet avis. Elle souligne les efforts constants des collectionneurs pour maintenir leurs véhicules en parfait état.
Jean-François Zanutto, trésorier de l’association et possesseur d’une dizaine de cartes grises de collection, met en avant les coûts engendrés par ces contrôles. Selon lui, la fréquence des vérifications pourrait décourager certains passionnés et nuire au patrimoine roulant. Cette position est partagée par de nombreux membres de l’Auto-Moto-Retro de Figeac.
Pour répondre à ces préoccupations, le gouvernement a instauré des dérogations spécifiques. Les motos de collection immatriculées avant 1960, par exemple, sont exemptées de cette obligation. Les rassemblements et expositions de véhicules historiques bénéficient de certaines tolérances, permettant aux collectionneurs de participer sans contrainte excessive.
